top of page
Pays de la Loire

Hortus Boscus

Hortus Boscus

Un ensemble boisé et préservé

Notre Hortus Boscus est situé en zone agricole, à 500m d’une forêt domaniale. Il fait partie d’un ensemble préservé d’environ 5 hectares. Il y a quelques dizaines d’années s’y trouvaient des champs, mais il y a 25 ans, le propriétaire a décidé de planter des arbres, beaucoup d’arbres, certainement dans l’espoir de vendre des lots à construire, ce qui ne s’est jamais fait.

Le résultat est un enchevêtrement de haies et de zones ouvertes où les ronces sont à leur aise et où pendant 20 ans, la seule action d’entretien fut la fenaison par un voisin agriculteur, et un élagage à la dure sur le passage de la ligne haute tension. Cela en fait de nombreux zones plutôt différenciées, le coin « magique » étant un très joli chemin arboré….


Nous sommes arrivés il y a trois ans, et il y a six mois nous avons fait un échange -rachat de terrain auprès d’un voisin, ce qui nous a permis d’agrandir et de diversifier notre terrain et de nous concocter un petit cocon de verdure.

L’ensemble de notre parcelle est bordé par des haies champêtres pour certaines mais assez diversifiées : peupliers, chênes, charmes, hêtres, sureau noir, aubépines, lauriers tin, érables, lauriers palmes… : la Zone Tampon. Seule exception, un espace libre juste devant la porte fenêtre de la cuisine, afin de ne pas perdre en luminosité.


Fauche tardive et brebis

Nous ne tondons plus l’herbe, nous pratiquons la fauche très tardive à certains endroits et le pâturage tournant de nos trois brebis à d’autres endroits. Dans certains coins, la terre devient déjà plus souple, et la végétation spontanée évolue. Bienvenus aux pissenlits, pâquerettes, primevères, marguerites, coquelicots, centaurées, stellaires, armoises, achillée millefeuille, millepertuis, rumex et vergerettes du Canada aussi ! Au vu de la végétation qui y pousse spontanément, certaines zones semblent très riches, d’autres bien plus pauvres.


Autour de la maison nous avons une zone d’environ 2500 m2 que nous avons solidement clôturée. C’est notre jardin, zone de cohabitation entre hommes, animaux domestiques (deux chiens, un chat, trois poules) et petite faune. Nous y avons une partie de notre Zone de Production : deux potagers (l’un mi ombragé, l’autre plein soleil) et quelques petits arbres à baies. Nous fauchons désormais régulièrement un espace pour y rendre plus faciles les usages humains tels que déjeuners à l’ombre du frêne, barbecues, transats, jeux des enfants. Partout ailleurs, les plantes font leur vie et se couchent lors de nos passages, créant avec le temps de véritables chemins.


Habitats etc.

De gros tas de branchages entreposés à droite et à gauche accueillent des hérissons et certainement bien d’autres bestioles. Il y a un vieux muret de pierre écroulé, un immense arbre mort sur pied couvert de lierre et un tronc couché au sol qui accueillent aussi beaucoup de vie, pour le grand bonheur de nos chiens (bien malheureusement). La façade sud de notre maison abrite de nombreux lézard. La vieille grange héberge une chouette, des chauve-souris, des abeilles solitaires. De nombreux oiseaux nichent autour de nous, dans le tilleul, le cyprès, la bambouseraie, mais aussi dans les thuyas ou les lauriers palmes qui n’ont jamais été taillés et qui ont atteint une taille adulte. Le tilleul est un vieil arbre têtard que nous continuons à entretenir ainsi puisqu’il se trouve sous le passage de la ligne téléphonique. Ses nœuds nous émerveillent et accueillent des nids d’oiseaux.

Le fond du jardin est séparé du reste du terrain par une haie de pruneliers, dont la floraison en mars nous remplit de bonheur, et attire foule de bourdons et d’abeilles.

Juste après les pruneliers se trouve le verger : une partie est composée de vieux arbres fruitiers qui donnent toujours des mirabelles, poires, pommes et quelques cerises. Et puis se trouvent de jeunes arbres fruitiers que nous avons plantés il y a un an et demi : poirier, pommier, cerisier, nashi, amélanchier, amandier, laurier sauce, poivrier de sichuan… Encouragés par la santé d’un immense romarin qui se porte à merveille dans un étrange cercle de pierres installé là (ancien pigeonnier ?), nous commençons à planter également quelques herbes aromatiques et topinambours dans le verger.

C’est la zone que nous désirons soigner pour la transformer en zone de biodiversité. Nous sommes en train de la clôturer pour la protéger (un peu) des incursions des chevreuils et des lièvres. Sur une partie ce sera une haie sèche (en cours), sur une autre une haie de bambous tressés. Nous y avons installé une pyramide de pierres et une petite Zone Hotspot à proximité du verger. Nous rêvons également d’une mare


Garder des espaces ouverts

Au-delà, par le chemin arboré, nous entrons dans les zones de pâturages tournants, bordées de haies diversifiées et d’îlots d’arbres comprenant des châtaigniers, des noisetiers, des bouleaux, des houx, des genêts, des cytises, des sorbiers des oiseaux... Les brebis nous aident ainsi à garder ces espaces ouverts et à lutter (un peu) contre les ronciers, les saules marsault, les pruneliers qui poussent partout. Si nous laissions faire, le tout serait effectivement un petit bois assez rapidement ! Nous laissons cependant pousser quelques chênes dans l’espoir d’en faire du bois de chauffe dans quelques années. Nous apercevons ici ou là des sentes d’animaux à travers les herbes et les haies : nous y avons déjà croisé des lapins et des chevreuils en conduisant les brebis à leurs pâtures. L’été dernier, nous avons également aperçu des lucioles dans l’herbe dans une des pâtures !


Aucun produit phytosanitaire

Nous n’utilisons aucun produit phytosanitaire. Les engrais que nous utilisons dans notre zone de production sont principalement produits sur place (merci les poules et les brebis). Les fauches et les coupes d’élagages ne sont pas exportés hors de chez nous. Nous pratiquons un maraichage sol vivant en n’utilisant pas de motoculteur mais en paillant beaucoup. Nous limitons au maximum l’utilisation de plastique dans le jardin.


Faune et Flore

Nous sommes par ailleurs un refuge LPO. Nous apprenons à identifier les oiseaux qui trouvent notre Hortus accueillant : chouette, tourterelles, moineaux, merles, mésanges, étourneaux, rouge gorge, chardonnerets, pies, buses, coucous, accenteurs mouchets, pics, faisans…

Il y a foule d’insectes, mais nous ne sommes pas encore trop capables de les identifier ! Nous sommes néanmoins très motivés par apprendre, comme nous apprenons le nom des plantes qui s’installent spontanément chez nous. Nous sommes ainsi très intéressés par la cuisine avec les plantes sauvages comestibles : ortie, berce commune, sureau noir, pissenlit…. Nous rejoignons le réseau Hortus pour favoriser la biodiversité dans notre jardin, et apprendre à mieux identifier ces invités !


Un jardin propre est impropre à la vie, c’est ce que nous devrions mettre sur notre portail tant cela nous correspond bien !



Hortus Boscus
17 000 m2

Claire Patard

49018

Baugé-en-Anjou

bottom of page