Occitanie
Hortus du Landassou
La forêt-jardin, entre nature et culture
Depuis 2013, une ancienne pairie artificielle, très pauvre en espèces animales et végétales, est le lieu d’une expérience de jardin sauvage, où j’essaie avec le minimum d’interventions de développer un espace hybride, mi-spontané, mi-cultivé. Je plante, j’entretiens des allées pour faciliter la promenade, mais surtout j’accueille ce qui veut bien venir. L’esprit est celui du jardin punk d’Eric Lenoir, du jardin forêt de Robert Hart. Tout le plaisir de circuler confortablement mais au milieu des herbes folles, dans un paysage qui a vocation à se refermer tout en conservant respirations intérieures et ouvertures sur l’extérieur.
Produire et rêver
La forêt-jardin commence à procurer quelques ressources alimentaires : fruits, petits fruits, légumes et herbes les plus variés croissent au milieu des graminées, des chênes, des fleurs, des buissons… Aujourd’hui je partage le plaisir d’une visite, un jour les récoltes. L’essentiel est le plaisir de la promenade, de la contemplation, en suivant les sentiers au gré de ses intuitions.
Favoriser la biodiversité
Déjà la biodiversité explose : plantes, champignons, animaux réinvestissent un espace qui leur offre tranquillité, ressources, abris. Certains se laissent découvrir et admirer, d’autres sont plus discrets mais laissent la signature (y compris photographique) de leur passage.
Une expérience différente
Ce n’est pas un espace bien peigné, maîtrisé, corseté, mais qui procure la sérénité du lâcher-prise. Ce n’est pas pas un jardin définitif, esthétique sous toutes les coutures, mais un morceau de nature en évolution, dont l’avenir reste à découvrir. Ce qui n’empêche pas, ici ou là, quelques aménagements utiles ou agréables, et le plus souvent les deux !
Ainsi une serre enterrée où prospèrent les agrumes, ou bien l’adaptation au Ségala d’une ébauche de jardin japonais.