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Provence-Alpes-Côte d'Azur

Hortus Font Rubis

Hortus Font Rubis

Préserver l'héritage et penser à demain


Voilà mon histoire, l'histoire de l'Hortus Font Rubis : Le nom de "Font Rubis" évoque peut-être une source d'eau passée sur notre terrain dans le Haut-Var, où un vieux puits en pierres sèches subsiste encore. J'ai pris soin de préserver cet héritage en aménageant - entre autre - des mares naturelles sans revêtement artificiel, créant ainsi des zones de vie pour la faune et la flore locales. Nous sommes aussi refuge LPO et refuge pour les chauves-souris, nous avons aménagé un espace dans notre maison pour accueillir une colonie de petits rhinolophes.




Production en arboriculture

Voici ma grande passion : les arbres ! Sur une grande partie de nos terres achetées en 2014 avec mon mari, je pratique l'arboriculture en évitant le plus possible la monoculture : je mélange les espèces fruitières qui, lorsqu'elles sont de la même essence ou de même variété seront éloignées le plus possible les unes des autres, et intercallées avec d'autres essences indigènes comme les micocouliers, sorbiers, genévriers, genêts etc. pour encourager un équilibre naturel, et éviter la propagation des maladies et ravageurs.

Je n'arrête pas à planter ! Ici, quand nous sommes arrivés, il n'y avait pas grand chose. Un figuier, 3 vieux cerisiers, un vieil abricotier, 2 énormes amandiers et quelques amandiers sauvages. Aujourd'hui il y a plus que 400 variétés de fruitiers. 16 variétés de cerisiers, 19 d'abricotiers, une quarantaine de variétés de figuiers, le même de pommiers et pêchers, 27 variétés d'amandiers, mais le plus c'est les grenadiers... J'ai planté 20 variétés de mûriers en arbre, j'ai aussi beaucoup de plaqueminiers, jujubiers, noisetiers, noyers, cognassiers, quelques asiminiers qui n'ont pas encore montrés leurs fruits, quelques poiriers qui résistent, (ici dans notre région c'est très difficile, les poires). J'ai essayé de planter des pistachiers, j'attends encore voir le résultat, j'ai aussi quelques mandariniers résistants au froid, plantés dans un de mes vergers préféré, celui qui se trouve sur un colline en plein sud, un colline qui n'est fait que de cailloux et roches. C'est l'endroit le plus chaud, la plantation était très difficile à cause du peu de terre et de la présence de tellement de pierres....


Nous cherchons à les habituer progressivement aux conditions de sécheresse en réduisant l'arrosage, voir en les laissant totalement se débrouiller. Et ça marche !


Toute la surface du domaine n'est pas consacré aux 3 zones, nous avons donc 2 hangars agricoles, 2 écuries et 3 maisons, 7 ha de forêt, un paddock pour les chevaux, une pâture permanente de 5 ha environ, une colline très sèche. C'est là que le soir les oiseaux débarquent en nombre et viennent fouiller dans les crottins !




Emotion des premières greffes

jJai commencé à expérimenter le greffage il y a deux ans. Le première arbre était l'un de mes vieux cerisiers, victime d'une énorme tempête. Il fallait que je le sauve. C'était au bon moment, avant Noël. J'avais des notions de greffage, mais jamais je n'avais osé. C'était obligé là, pour cet arbre...alors j'ai pris des branches, je les ai mis au frigo... et le printemps suivant, en tremblant j'ai fait ma première greffe. C'est drôle mai j'ai des larmes et l'émotion qui remontent en évoquant ce souvenir. C'était un grand moment pour moi, et cet arbre maintenant pousse de nouveau sur un merisier sauvage qui s'est prêté au jeu...L'année dernière j'ai essayé de greffer des pommiers sur pommiers sauvages et un poirier conférence sur un poirier sauvage. Et biensur des cerisiers, vu qu'il y a beaucoup de merisier qui poussent spontanément dans mon Hortus. Tout a bien réussi, ça donne du courage et envie de greffer chaque année. Ces arbres n'ont jamais besoin d'eau c'est trop génial...


Un "Hotspot" naturel

En veillant à préserver l'ensemble de nos 40 hectares de propriété, nous laissons également les prairies vivre leur vie naturellement. Ce sont des zones sèches et pauvres par excellence, vu le climat et le manque de pluies, avec beaucoup de pierres et de roches. Là où je ne tonds pas - c'est à dire à beaucoup d'endroits - poussent les carottes sauvages, chicorées sauvage, du chardon marie et toutes sorte de chardons, du thym, de la marjolaine sauvage, il y a des zones à millepertuis, des achillées etc..





Une Zone Expérimentale : le verger du futur

J'ai choisi un endroit très tassé à l'intérieur d'un paddock, là où les chevaux ont piétiné la terre pendant des années. J'ai clôturé un îlot, et préparé le sol pendant 2 ans. Engrais vert, paillage, rapport d'engrais organique (les crottins de mes chevaux) Et puis j'ai commencé semer des arbres. Surtout des amandiers, des pommiers, mais je continue y semer, j'insiste, jusqu'à ce que il y ait suffisamment d'arbres pour que ce soit un vrai verger. Et zéro arrosage. Je laisse vraiment "sauvagement assisté". 4 ans plus tard, et voilà de petits arbres... J'observe avec beaucoup d'enthousiasme les petites réussites chaque année. C'est un jeu de patience...j'adore. La nature me rend heureuse, je n'ai besoin de rien d'autre. Juste ça et la santé bien sur. C'est le verger du futur...sans eau :)


En projet : davantage d'habitats pour la faune

Nous prévoyons de construire des habitats pour la faune en utilisant des matériaux trouvés sur place, renforçant ainsi l'écosystème de notre domaine. Pierres, souches, tuiles, bois, terre cuite... j'ai toujours stocké des matériaux dont les voisins voulaient se débarrasser ou même les brûler. Les reptiles seront encore mieux accueillis : j'ai déjà vu plusieurs couleuvres dont celle de Montpellier et la couleuvre à échelons, des vipères aspics et également des orvets.




5 mares naturelles

Nous avons aménagé plusieurs mares naturelles, anticipant que certaines pourraient devenir permanentes avec le temps. Malgré un été 23 très sec, l'une d'entre-elles est restée en eau, ce qui est très encourageant. Compte tenu du climat sec de la région, nous avons opté pour des pratiques de conservation de l'eau, utilisant nos mares comme moyen naturel de collecte des eaux de pluie et de ruissellement, sans recourir à des bâches. Une ribambelle d'oiseaux viennent s'y abreuver et les grenouilles se sont installés tout de suite !




Zone Tampon

Tout autour de notre propriété, nous avons planté des haies d'arbres indigènes pour créer des couloirs verts entre les forêts environnantes et nos vergers. Les arbres et arbustes sont indigènes, il y a des tilleuls, des mûriers, des chênes, des micocouliers, des sorbiers, quelques cyprès, et beaucoup arbustes comme par exemple des pistachiers lentisque, des genêts, des eleagnus, des arbousiers et argousiers, des ronces et prunelliers et beaucoup d'autres...il y a aussi des frênes, des acacias, des fèviers d'Amérique (même si ce dernier n'est pas indigène, je trouve que c'est un arbre très utile), la majorité de ces arbres sont aussi pour un usage fourrager : les tailles nourrissent mes chevaux et mes chèvres.


Récemment, depuis que j'ai découvert le réseau Hortus, j'ai commencé à ajouter des bois et branches morts en peu partout. Et j'ai pleins d'autres projets dans ma tête... (des pyramides en pierres, encore des bassins pour récupérer l'eau de ruissellement et bien sur semer et planter des arbres...)





Hortus Font Rubis
40 000 m2

Ildiko FARKAS

83630

Baudinard-sur-Verdon

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