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  • Photo du rédacteurHortus Domaisèla

Hortus Asile du Tombadou, bienvenue dans le réseau !


Sebastien a acheté ce terrain de 2000 m2 dans la vallee de la Durance (Vaucluse) en 2017 à un monsieur âgé qui y faisait son potager et qui avait planté une douzaine de fruitiers, et aussi noyers, peupliers etc. Le sol y était systématiquement retourné, enrichi en fumier, on y employait sans doute des produits phytosanitaires...


Un asile dans les deux sens du terme

Ce lieu atypique de la Provence a déjà porté plusieurs noms, et "Asile du Tombadou" correspond bien à l'idée du lieu et est venu très spontanément : un endroit où le vivant vient se réfugier. En tant que gardien des lieux, Sebastien est perçu comme un peu "fou", donc le terme d'asile est doublement adapté. Il ne taille pas ses arbres, travaille à la main, ne débroussaille pas et détonne par rapport au Tombadou (nom du quartier) où les jardins sont dressés, utilisés comme pâturage à l'élevage intensif local ou en monoculture.


Lieu d'accueil minimaliste

Pendant les deux premières années, Sebastien s'est concentré sur les infrastructures pour humains car c'est un lieu d'accueil minimaliste avec de petites structures sans électroménager, eau pompée manuellement dans la nappe toute proche, toilettes sèches, installation solaire, etc. A part le semis de diverses graines à la volée et de quelques boutures, il a laissé se reposer ce jardin balayé par les vents venant de toutes les directions, aux températures hivernales basses et fortes humidités.


Vivre autrement la relation à la nature

Ce n'est qu'en 2020 qu'il commence les travaux : une mare creusée à la main en chantier actuellement, sans bâche si possible, une petite serre, des tas de branches de ci, de là, des billots de peuplier... Seules les parties cultivées de la Zone de Production sont fauchées.

La future mare naturelle

Vivant en Provence, une région où l'on recherche plus volontiers l'ombre bienfaisante, la fraîcheur que le soleil, la Zone Hotspot était difficile à imaginer. Grâce au réseau hortus, cela fait sens et Sebastien commence à collecter les matériaux pour proposer des habitats-refuges dans son jardin.



Le propriétaire des lieux ne cherche pas à tout prix d'identifier les espèces animales ou végétales présentes et se fie à son instinct d'observation. Certaines espèces sont très visibles et connues :

plusieurs espèces de carabes, charançons, punaises, fourmis (dont les charpentières), guêpes (peu cette année, constate Sebastien, inquiet), frelons, abeilles, scolopendres, mouches et moustiques. Les gastéropodes sont aussi au rendez-vous ainsi que des lézards verts, gris, orvets et couleuvre. Des araignées bien sûr comme l'argiope frelon, mygales de Provence, des salticidae, des pholques, des tégénaires...Sans oublier les oiseaux de passage et quelques mammifères comme la belette, l'écureuil rous, souris, musaraignes, renards...



En ce qui concerne les plantes et la Zone Tampon, Sebastien mentionne les vigoureux griottiers et prunus sauvages, chênes et cornouillers sanguins, la vigne sauvage, la clématite vitalba, la canne de Provence et des ronciers.

Dans la zone sauvage poussent le lierre terrestre, des cirses, plein de poacées, du trèfle, des vesces, des crépis, du pissenlit, des plantains, des chicorées sauvages, de la prêle... la liste est longue et serait fastidieuse !





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