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143 éléments trouvés pour «  »

  • Biodiversité augmentée au jardin -

    Profitez de la prévente d’un livre d’exception à prix réduit Découvrez le fouillis ordonné et la biodiversité augmentée au jardin. Avec cet ouvrage de 204 pages qui contient de nombreuses explications pratiques et illustré par plus de 600 photos, l’auteur démontre qu’il est possible de réaliser un jardin fascinant par la logique du « laisser-faire ». Un jardin sauvage et maîtrisé, composé d’une mosaïque de différents biotopes. Un sanctuaire tout en beauté qui saura émerveiller, un jardin refuge pour de nombreuses formes de vie. La biodiversité augmentée ? Via une apparence qui peut paraître désordonnée, la nature nous montre qu’elle incarne en réalité un vrai modèle d’organisations complexes. L’auteur propose de jardiner autrement, ainsi, le lecteur pourra se pencher sur une approche radicalement différente des conditionnements classiques. Ceci au sein d'un équilibre situé entre le laisser-faire et l’interventionnisme très modéré du jardinier. En appliquant les conseils que vous découvrirez dans cet ouvrage, vous obtiendrez à votre tour un sanctuaire pour la biodiversité. Les jardiniers sont la solution pour aider les insectes, alors, pourquoi pas vous ? Un jardin « propre » est impropre à la vie. Comment précommander via internet ? En utilisant ce lien https://labiodiversiteaugmenteeaujardin.fr/ ou via contact@hymenoptera.fr https://www.radiofrance.fr/francebleu/podcasts/pres-de-chez-vous-avec-france-bleu-elsass/jardin-ecologique-hymenoptera-a-obersteinbach-der-oekologische-garten-hymenoptera-in-obersteinbach-9046205

  • Hortus Feram en mai 23 : Fiesta de la nature !

    Pour les amoureux de la nature et des jardins de biodiversité Syan Perrin du Hortus Feram participe pour la première fois à la "Fête de la Nature" qui se déroulera du 24 au 29 mai 2023. Attention : places limitées, il faut réserver ! syan.perrin@gmail.com Pour vous donner envie de participer aux ateliers : https://www.hortus-france.org/hortus/hortus-feram A vos agendas ! Ce jardin-hortus sera exceptionnellement ouvert au public pour 4 visites / atelier les 27 et 28 mai. - Le 27 mai de 09h30 à 12h30 : une balade "découverte des oiseaux du jardin" avec Jean-Yves Renvoisé (LPO Sarthe) et pose de nichoir à chouette cheveche Le 27 mai de 14h30 à 17h30 : une visite du jardin et des aménagements pour la petite faune et la flore Le 28 mai de 09h30 à 12h30 : un atelier "Fresque de la Biodiversité" avec Benoit Planchenault Le 28 mai de 14h30 à 17h30 : une balade "A la rencontre des plantes médicinales" avec Eve Gaignard Voici le lien pour accéder au programme complet de l'Hortus Feram : https://fetedelanature.com/hortus-feram-jardin-sauvage-pour-la-biodiversite

  • Hortus Pascuorum - quelques années après

    Hortus Pascuorum, ou le jardin du Pâquier, est un espace d'environ 1500 m2 avant tout dédié à la biodiversité. Refuge LPO, Oasis Nature Humanité & Biodiversité et Refuge pour les chauves-souris SFEPM, ce jardin est devenu en 2019 membre du réseau Hortus. Dans ce jardin pas comme les autres, jardin vivant et jardin "en mouvement", mais aussi jardin nourricier comportant cultures potagères, verger et poulailler, le travail de Martine consiste à accompagner, cohabiter, observer, apprendre… Elle le partage volontiers avec les occupants de ses gîtes, les visiteurs occasionnels ou lors des animations de la fête de la Nature. Ce jardin est une mosaïque d'habitats : sol argilo-calcaire retenant l'eau, grands arbres entretenant la fraîcheur, mais disposition en terrasses et légère déclivité vers le sud-ouest fournissant des zones plus chaudes, avec des murets et pyramides en pierres sèches, paradis des lézards ; zones humides (mare et abreuvoir alimentés par la récupération des eaux pluviales, rigole de drainage, assainissement par bassins plantés) avec la flore et la faune (insectes et amphibiens) qui leur sont associés ; massifs de vivaces cultivées et sauvages, à dominante mellifère, très visitées par une diversité d'hyménoptères ; bois mort (sur pied, en tas, en haie de Benjes, en "caveau à insectes"), refuge et lieu de reproduction pour toute une micro-faune ; zones de fouillis végétal (composteurs, haie, roncier, lierre, chèvrefeuille…) offrant sites de nidification et dortoirs aux oiseaux… L'entretien différencié des surfaces en herbe (une fauche par an, très peu de tonte) préserve les lieux de ponte de nombreux insectes, en particulier les papillons. Les plantes des massifs ne sont pas "nettoyées" à l'automne afin de favoriser les semis spontanés, et de fournir de la nourriture hivernale aux oiseaux (baies, graines) ainsi que des lieux d'hivernage aux insectes (tiges sèches). Une colonie d'abeilles mellifères loge sous la toiture de l'une des habitations et une ruche-tronc en accueille une autre, selon les années. À l'arrière de l'habitation principale, près d'un sureau hors d'âge drapé de lierre, les combles d'une dépendance servent de nursery à une colonie de Petits Rhinolophes (refuge SFEPM) ; cette maison, volontairement non rénovée, accueille aussi les rouges-queues qui apprécient d'y nicher. Depuis son inscription dans le réseau Hortus, le jardin s’est enrichi de deux pyramides en pierres sèches supplémentaires, soit trois au total, dont l’une portant un abreuvoir très fréquenté par les oiseaux, de deux petites zones « hotspot » en gravier et sable, d’un caveau à insectes. Quatre carrés potagers au fond grillagé ont remplacé deux buttes, mettant artichauts et petits légumes-racines à l’abri des campagnols ; le large espace entre elles, propice aux semis spontanés, est devenu un réservoir de délicieuses salades sauvages. Au printemps 2022 a été montée une petite serre. Et fin 2022 a été signée une convention « Refuge Mare » avec l’Observatoire de la Faune de Bourgogne. En projet pour 2023, une pergola au-dessus du principal parterre surélevé de la zone de production.

  • Engrais vert vs paille en Zone de Production

    Par Jules Schnur - Conseiller formateur en permaculture Expérience réalisée sur une année complète, de fin septembre 2021 à fin septembre 2022 en Alsace. En bout de jardin, j’ai décidé de réaliser une expérience lors d’une formation afin de comparer le paillage de matière organique (paille) à une couverture végétale vivante (engrais verts). L’objectif est d’observer l’effet de ces deux techniques sur la structure du sol après 1 an. Le terrain est un ancien parc à chevaux. Un sol très riche en azote (apport de fumure importante avec le crottin de cheval depuis plusieurs années) et hydromorphe (argileux, lourd, compacté). L’expérience se fait sur deux petites parcelles l’une à côté de l’autre. Elles ont été paillées par un paillage de paille pendant 2 mois pour les désherber avant l’expérience. Parcelle 1 (à gauche) : - retrait du paillage - ajout de broyat de bois grossier + terreau sur 10 cm - aération du sol à la fourche bêche + incorporation de broyat et terreau - ajout d’un paillage de paille de 20/30 cm Parcelle 2 (à droite) : - retrait du paillage - ajout de broyat de bois grossier + terreau sur 10 cm - aération du sol à la fourche bêche + incorporation de broyat et terreau - ajout de 5 cm de terreau fin (lit de semence) - semis à la volée d’engrais verts d’hiver (seigle et vesce) Parcelles 1 (à gauche) : - ajout de 20 cm de paillage de paille par-dessus le paillage existant (pour le renforcer) Parcelles 2 (à droite) : - destruction de l’engrais vert d’hiver (coupé en petits morceaux et déposé sur la Parcelle 1) - aération du sol à la fourche bêche - ajout de 5 cm de terreau (lit de semence) - semis d’engrais verts d’été (phacélie, tournesol, moutarde) Fin septembre 2022, un an plus tard Après un printemps et été secs et chauds, les engrais verts d’été ont eu du mal à pousser (aucun arrosage). PARCELLE DE GAUCHE Parcelle 1 (à gauche) : Sol humide, riche et structuré sur les 5 premiers cm. Sol compacté, humide et non structuré en profondeur. Activité biologique importante PARCELLE DE DROITE Parcelle 2 (à droite) : Sol plutôt sec, riche, aéré et structuré sur les 10/15 premiers cm. BILAN ET CONCLUSION Après un an d’expérience, on observe une nette différence de structure de sol entre la parcelle 1 et la 2. En effet, sur la parcelle 1, le sol s’est amélioré sur les 5 premiers cm avec une activité biologique importante. Mais lorsqu’on observe plus en profondeur, le sol est resté bien compact et peu structuré (mottes d’argiles toujours présentes). A contrario, sur la parcelle 2, c’est sur une profondeur d’au moins 15 cm qu’on observe une amélioration de la structure du sol (plus aéré et légère) avec une quantité importante de racines. Cependant, on observe que le sol est bien moins humide sur la parcelle 2 que sur la parcelle 1. Cela est sûrement dû au fait que le paillage conserve bien l’humidité et empêche l’évaporation. Tandis que l’engrais verts puise de l’eau dans le sol par ces racines et l’évapotranspire par ses feuilles. (Attention aux périodes de sécheresse si on utilise un engrais vert sur les parcelles de culture (arrosage nécessaire si on souhaite conserver une activité biologique importante). On peut alors conclure que, sur un sol lourd et compacte, l’utilisation d’un simple paillage n’a pas un effet aussi rapide et efficace sur l’amélioration de la structure du sol que l’utilisation d’engrais verts. En effet, on peut supposer que, de par ses racines profondes et diffuses, l’engrais vert pénètre dans les mottes d’argiles et permet de les décompacter. L’expérience n’est pas terminée car on recommence un cycle cette année sur les même parcelles. Cela permettra d’avoir une expérience de 2 ans sur ces techniques de culture au jardin. À l’année prochaine pour les résultats ! www.pensersauvage.fr

  • Créer un toit végétalisé

    Cette 1ère image est la 1ère végétalisation de Sébastien. Elle a maintenant 4 ans. De quoi s’agit-il ? Un toit* végétalisé est un aménagement de plantes installées au sommet d’un bâtiment. La végétation est autonome et en capacité de se développer dans cet écosystème pauvre. Il devient alors un habitat permettant l’accueil d’une petite faune qui y trouve un abri sécure et de quoi se nourrir. Pour illustrer cette création, nous prendrons l’exemple du toit végétalisé de Sébastien Heurdier « Terra preta – L’Hortus du Grand Large ». C’est son 2ème toit, il a donc une petite expérience. On commencera par identifier le toit à végétaliser : un toit pas trop pentu pour que le substrat ne « dégouline » pas avec les pluies. 5 à 10% de pente sont parfaits. Au-delà, il faudrait prévoir des systèmes pour empêcher le substrat de descendre, de couler. Ici, Sébastien a choisi de végétaliser un abri à bois. Le toit est à la mi-ombre. Le toit est recouvert de géotextile et de bâche. Il s’agit tout d’abord de l’imperméabiliser. Tout matériau qui jouerait cette fonction pourrait être utilisé. On ajoute des pierres et des morceaux de pots cassés pour maintenir l’ensemble et créer des paliers qui empêchent les plantations et la structure de glisser sous l’effet de grosses pluies notamment. Pour créer le substrat d’accueil à la végétation, on ajoutera du BRF (broyat de bois), du compost, des petites branches de bois sec ou à moitié décomposé (pour prolonger la décomposition) ou encore de la terre légère en couche de 5 à 10 cm en fonction du toit d’accueil. On évitera le sable qui devient très lourd avec les pluies. Pour finir, on plante / sème, des végétaux résistants à la sécheresse, au froid, d’une hauteur limitée pour résister aux conditions climatiques. Sébastien a choisi d’implanter des joubarbes, des sédums, des orpins, des fougères de murailles, des centranthes, des stacchys, de l’helxine… Il sera important de vérifier que le toit a la capacité de « porter » le substrat, les plantes et autres arrangements pour éviter que l’ensemble ne s’effondre. Les toits en bois, comme ici dans les images, sont bien moins portants que ceux en tuile ou en ciment. Cette nouvelle structure à moins de 15 jours sur les photos, vous pourrez la voir évoluer dans les suivis que propose Sébastien. *NB : Dans notre exemple, ne seront pas traités les toits (de maison) végétalisés qui demandent une préparation et une étanchéité différente.

  • Paillage du sol en Zone de Production / retour d’expérience

    Julie Biroulès du Réseau Hortus Terre argileuse, sol hydromorphe et compacté Chez nous, dans l’Yonne, où la terre est plutôt argileuse et le sol hydromorphe et compacté, un paillage hivernal bien épais s’est avéré salutaire. Et lorsque je dis bien épais, je parle d’une couche d’environ 50 cm ou plus, qui va se tasser assez rapidement. En ce qui concerne les matériaux, j’utilise essentiellement du foin issu de la fauche automnale annuelle de la prairie, des feuilles, du broyat de bois, des restes de cuisine, parfois un peu de paille (mais jamais seule car je trouve qu’elle se décompose difficilement bien qu’elle soit bio), de l’herbe et le produit du désherbage. J’évite par ailleurs de déposer de trop grandes quantités matières azotées car le sol en est déjà bien pourvu. Paillis de foin et adventices Celles-ci sont toujours déposées au-dessus du tas et une fois sèches afin d’éviter un nouvel enracinement du liseron et de la potentille. Au printemps, la couche a bien diminué et je peux installer mes plants de légumes. Au cours de la saison, si besoin, je complète le paillis, toujours avec ce qui me tombe sous la main : adventices arrachées dans les zones où elles se font trop envahissantes, herbe fraîchement tondue, restes de foin et de feuilles… Cela n’empêchera pas le liseron de sortir car ses racines sont profondément enterrées, ni la potentille avoisinante d’étendre à nouveau ses tentacules, mais l’invasion est moins importante. Durant l’été, je les laisse se développer de façon raisonnée au pieds des plants de légumes, par-dessus le paillage. J’en arrache un peu lorsqu’ils deviennent trop envahissants. Le potager au printemps A gauche, plants de haricots et petits pois. A droite, plants de tomates. L’automne revenu, j’aère légèrement le sol à l’aide d’une grelinette et paille à nouveau. Je me suis rendu compte cette année que la terre était vraiment plus meuble et souple sur une hauteur d’environ 30 cm. La grelinette s’y enfonçait très facilement, alors qu’au moment de l’installation de ces planches de culture, la terre formait de gros blocs difficiles à briser et collait lorsqu’elle était humide, ou restait impénétrable lorsqu’elle était sèche. Terres et vers de terre A gauche, terre prélevée dans la prairie à proximité des planches potagères, à droite, terre du potager après 3 années de paillage multicouches. Les méthodes permettant d’améliorer la structure et la vie du sol sont nombreuses et variées. Je ne pense pas qu’il y ait une seule bonne technique ! Il tient à chacun d’expérimenter différentes recettes (paillage, semis d’hiver, apport de compost décomposé, fumier, BRF, grelinage ou non …) et d’en évaluer les résultats. Il est aussi possible de les mélanger: par exemple, paillage la première année et semis d’hiver la suivante. Sous le paillis, la terre est meuble et bien vivante ! Peu importe la recette utilisée, j’aurais tendance à penser qu’il est mieux de commencer un potager durant l’automne car la saison est encore assez douce pour que les insectes, champignons et bactéries puissent travailler et commencer à décomposer les matériaux qui couvrent le sol. Le coin des framboises J’ai tenté la même expérience avec des framboisiers installés au cours de l’automne dernier: paillis épais de foin, puis ajout de feuilles durant l’hiver, et ajout de broyât de bois et de tonte au printemps. Résultat : je n’ai pas eu besoin de les désherber de la saison, alors que sur une ancienne planche, je m’escrimais à arracher liseron et pissenlits plusieurs fois par an. Il y a bien eu du liseron, j’en ai ôté, un peu, mais il a été moins envahissant. En outre, les pieds ont relativement bien donné malgré le manque d’eau, le paillis épais ayant probablement évité un dessèchement trop rapide du sol. Et cela n’a pas empêché les jeunes pousses de framboisiers de sortir. A présent, tout ou presque a été digéré et le sol est quasiment à nu. C’était la première année, je vais appliquer la même recette cette année et nous verrons bien si les résultats se confirmeront en 2023. Quoi qu’il en soit, l’essentiel est pour moi de ne jamais laisser le sol dans la Zone de Production à nu et de le nourrir, ou plutôt de nourrir ses habitants qui travaillent à en améliorer la structure. Mais cela prend du temps et les résultats ne sont pas immédiatement visibles. Il faut être patient.

  • Hortus Domaisèla et le Réseau-Hortus dans le magazine des 4 Saisons

    Dans le Hors-Série 4 Saisons des éditions Terre Vivante N°28 dédié aux animaux de nos jardins, il y a 5 pages sur Hortus Domaisèla (Nini Maass) et le Réseau Hortus. Nous avons l'autorisation de publier cet article avec mention de la source : https://www.terrevivante.org/contenu/le-magazine-les-4-saisons/ Télécharger cet article Dans ce numéro, on retrouve également la présentation d'un autre jardin exemplaire du Réseau, celui de Sebastien Heim (Hortus Hymenoptera), ambassadeur Hortus et auteur du livre LA BIODIVERSITÉ AUGMENTÉE AU JARDIN.

  • Hortus : un jardin accueillant la biodiversité... mais pas que !

    Un modèle qui ne sort pas de nulle part Markus GASTL* s'est inspiré de nos anciens, des paysans à une époque où il n'y avait ni engrais de synthèse ni d'immenses machines fonctionnant au pétrole. A l'époque, on utilisait les forêts et les haies pour freiner le vent, retenir les sols, pour en extraire du bois et des brindilles, etc. Aujourd'hui, on parlerait de "services écologiques". Bien évidemment, ces espaces étaient les lieux de vie de nombreux animaux sauvages. Ensuite, il y avait des endroits aux sols plus maigres, non adaptés à la production agricole et où les paysans laissaient paître les animaux de ferme, et produisaient également le foin nécessaire à leur alimentation. Et puis les champs productifs pour les légumes et céréales, fertilisées avec les fumiers et lisiers des animaux. Aujourd'hui, peut-on transposer ce modèle ? Selon Gastl, cette agriculture traditionnelle se caractérisait par 6 critères essentiels : Diversité, Utilité, Beauté (mais oui !), Circuit fermé, Durabilité écologique, Créativité. En transposant ce modèle dans son propre jardin, il a rebaptisé ces 3 espaces classiques en : Zone Tampon, une zone protectrice composée de haies, d'arbres, d'arbustes le plus possible indigènes Zone Hotspot, une zone non fertilisée voir maigre avec une biodiversité augmentée, tant végétale qu'animale Zone de Production, production de fruits et de légumes. Le tout étant émaillé d'éléments auto-construits comme les pyramides de pierres, les tas de bois mort, des nichoirs pour abeilles, caveaux pour coléoptères, etc. Voir HABITATS. Bien évidemment, dans ce sanctuaire pour insectes et autres animaux libres, pas d'engrais de synthèse, pas de produits en -cide. Ce qui est génial dans ce concept c'est qu'un hortus en 3 zones fonctionne en circuit fermé. Inutile de chercher ou d'acheter des intrants*. Pour la Zone de Production, on utilisera la biomasse extraite de la Zone Hotspot - la fauche - qui servira de mulch, se décomposera en humus, protègera le sol du dessèchement et de l'érosion. Pour compléter cela, le fumier des animaux - au Hortus Domaisèla ce sont les poules - et le compostage des toilettes sèches. En même temps, ce type de jardin constitue l'espace vital pour un grand nombre d'insectes (je ne les classe pas en nuisibles et auxiliaires) et de plantes indigènes qui vivent essentiellement dans la Zone Tampon et la Zone Hotspot. Cet équilibre proie-prédateur qui s'installe en cycles bénéficie à la bonne santé des plantes nourricières que je cultive. Par quoi commencer ? La première chose que nous conseillons est de faire connaissance avec son propre jardin. Faire sérieusement connaissance ! Beaucoup de nouveaux "Hortusiens" commencent par dire : il n'y pousse rien. Rien, vraiment ? Donc : observer, prendre le pouls de cet espace, se pencher sur l'évident comme sur le tout petit. Alors, qu'est-ce qu'il y pousse ? Qui vit ici ? Malheureusement, beaucoup de jardins aujourd'hui sont quasiment morts. En tous les cas plus morts que vivants, c'est triste à dire. Le gazon est tondu à ras, les feuilles mortes soufflées, les plantes exotiques sont taillées, mutilées, les rosiers sont des créations horticoles fragiles, les plantes clonées, etc. Du point de vue de la biodiversité, c'est un non-sens absolu. Il y aura peut-être un oiseau qui nichera dans la haie de thuya, mais il sera obligé d'aller se nourrir ailleurs... Faire un inventaire et ... ouste du balais ! Après avoir fait l'inventaire de l'existant, vient le moment du choix et de la séparation. Cela peut être difficile... Pour beaucoup de personnes, c'est même trop demandé. Quand je me retrouve dans un jardin et que je dis aux habitants : pour plus de biodiversité, ce gazon pourra être remplacé par une zone de fleurs sauvages, par un Hotspot, cette haie de Laurier-Amande devrait laisser la place à des fruitiers locaux et à des arbustes indigènes, et cette rose horticole pourrait céder la place à un rosier à fleurs simples, en général ils s'écrient : "Mais... mes petit-enfants ont besoin du gazon pour jouer, cette haie est un brise-vue parfait et ces roses sont de vrais bijoux et puis c'est tante Agathe qui les a plantées !!! " Là, des décisions claires s'imposent. Est-ce que je veux vraiment un jardin de biodiversité, un sanctuaire pour le Vivant, un jardin accueillant pour les insectes et par là-même faire ma part pour la Nature ? Oui ? Alors, ce genre d'éléments doit disparaître et être remplacé. Aujourd'hui ou demain, selon les possibilités de chacun. C'est pour le mieux ! *Markus Gastl, voir sa présentation : https://www.hortus-france.org/markus-gastl * intrants : ressources extérieures, comme par exemple acheter de la paille ou des copeaux de bois pour mulcher, ou des engrais etc

  • Création d'une haie sèche - parfois appelée "Haie de Benjes*"

    La haie de bois mort (aussi appelée Haie de Benjes*) est un des habitats importants dans un Hortus. C’est un formidable biotope pour de nombreux animaux sauvages. Elle sert aussi de clôture, de séparation, de brise vent et c’est un stockage pratique pour les branches issues de l’élagage. Avec cette haie, fini les allers et retours à la décharge. Nous détaillons ici la construction en images d’une Haie avec celle que Myriam a créée chez elle en Bretagne. On commence par installer des poteaux tous les 80 cm à 1 m de part et d’autre de l’endroit choisi. Une haie de Benjes se remplit doucement, il faut de nombreuses branches et branchages pour la remplir. On adaptera donc sa longueur au volume des matières disponibles dans son jardin. Des gobelets ont été ajoutés sur les poteaux pour les protéger de la pluie. C'est une idée ! Myriam a ajouté des abris à hérissons. Ils sont constitués d’agglos de récupération et le toit est fait d’anciennes plaques de clapiers. Un « chemin » a été réalisé pour mettre le hérisson à l’abri des vents d’hiver et des prédateurs. Ce petit refuge pourra bien sûr offrir un bel abri à d'autres animaux, le premier arrivé occupera l'espace ! Reptiles et anoures sont les bienvenus. D’année en année, la haie va se tasser toute seule voire même avec votre aide, on pourra alors continuer à la remplir. L'entrée de l'abri est très discrète, camouflée dans les herbes. *Haie de Benjes - C'est le paysagiste Allemand Hermann Benjes qui a popularisé ces haies de bois mort dans les années 80. Ces longues structures de 3-4 m de large sont établies en plein champ et visent à moyen terme de créer des haies vivantes dans le paysage agricole, sans passer par la case plantation et en utilisant les bois et branches d'élagage, disposées assez lâchement. Les graines contenues dans les déjections des animaux de passage peuvent germer à l'abri des prédateurs.

  • Comprendre la Zone Hotspot maigre

    Les prairies maigres de fauche et les planches Hotspot maigres sont des espaces où la biodiversité explose. Cette biodiversité dans la composition floristique entraîne tout naturellement une augmentation du nombre et des d'espèces d'insectes. BZZZZzzzzzz. Ce type de "prairie" devient de plus en plus rare, et en Allemagne, près de 95% des Zones Hotpsot maigres ont disparu - je ne connais pas de chiffres pour la France - .... qui sont les coupables ? On invoque la fertilisation intensive, le reboisement, l'urbanisation, l'abandon des parcelles et l'arrivée des friches (ronces, plantes pionnières.... ). Avec nos surfaces hortusiennes, nous pouvons faire notre part et recréer tant bien que mal ce type d'écosystème dans la plupart des cas *. Un sol maigre ! Mais rien n'y poussera ! "Tous les jardins ont besoin de sols riches et fertiles." On entend bien souvent ce genre de réaction. Certains Hortusiens qui ont amaigri radicalement une partie de leur jardin peuvent en dire quelque chose.... Je vous recommande à ce propos la lecture du livre de Sebastien Heim, du Hortus Hymenoptera, "Biodiversité augmentée". En réalité, plus de 1500 espèces de plantes en France poussent très bien sur ce type de sol. Non pas parce qu'elles "aiment" les sols pauvres, mais tout simplement parce que les plantes gourmandes en azote ne peuvent pas y croître comme il faut et ne font pas concurrence. L'espace ainsi dégagé va profiter aux belles frugales, et elles sont légion ! Un sol maigre, de quoi parle-t-on ? Un sol maigre - ou pauvre - est un sol non fertilisé et présentant une faible voir très faible proportion de matière organique - ce sont organismes vivants, des résidus de végétaux et d'animaux, de la biomasse en décomposition - bref : ayant peu ou pas d'humus. Si l'on veut garder le plus possible ce milieu, il faut veiller à ce que le moins possible de matière ne vienne se décomposer sur place, et cela signifie qu'il faut ôter les feuilles mortes, les fruits tombés au sol, les tiges coupées... au plus tard au printemps. La concentration en nutriments doit rester au plus bas. Cette biomasse viendra trouver sa place en Zone de Production, là où la présence d'humus est primordiale car on y fait pousser des légumes et des petits fruits. Entre un sol totalement dépourvu d'humus et un autre qui en aurait plus, il y a une quantité de possibilité et les transitions sont progressives. A vous de voir comment vous allez exprimer votre créativité ! Les étapes Tout d'abord, on enlève la couche herbeuse et les racines présentes ainsi que la couche sombre du sol. Plus on retire d'épaisser, plus la surface ainsi dégagée sera pauvre en humus. La grelinette est un bon outil pour cela. Cette terre ne sera bien sûr pas jetée, mais viendra augmenter la profondeur de sol fertile au potager. Dans un deuxième temps, on pourra laisser ainsi, ou rajouter en quantité variable du substrat maigre, avec ou sans couche de drainage en dessous. Dans la nature, les prairies maigres de fauche poussent dans des endroits drainants, l'eau n'a stagne pas ! Il est par conséquent utile et logique de faire de même, surtout si on vise un résultat à long terme. La couche drainante est composée de matériaux laissant passer l'eau, comme ce lit de tuiles cassées, on peut en trouver gratuitement, en demandant sur un chantier de toiture par exemple. Des cailloux de taille moyenne peuvent également faire l'affaire. Sur le long terme, toutes ces couches drainantes finissent tout de même par ne plus remplir parfaitement leur rôle, car les petites particules minérales descendent au fur et à mesure avec les pluies et bouchent les interstices. Un géotextile pourrait être la solution pour des petites surfaces, mais c'est du plastique, et on va éviter, n'est-ce pas ? Les meilleurs résultats ont été obtenus par un mélange gravats/tuiles cassées, on peut aller jusqu'à 30 cm d'épaisseur selon le sol de départ : si le sol est déjà sableux et drainant, l'épaisseur sera moindre, voir nulle. Ensuite, on rajoute le substrat proprement dit, dans lequel les plantes seront repiquées ou semées. Moins il y a d'humus, mieux c'est ! Même un substrat à 0% d'humus donnera des résultats extraordinaires ! Il faut au moins 5 à 10 cm, mais 20 cm c'est le mieux. Le sable pour béton est un excellent substrat. Important : tenir compte de la granulométrie ! Il est primordial que ce sable contienne ce que l'on nomme la granulométrie "zéro". Bien sûr, cela ne signifie pas que ces particules ont zéro mm de diamètre... elles existent, sont très très fines, et remplissent les espaces entre les grains de sable proprement dits. C'est là que les racines des plantes adaptées vont pouvoir pousser, sans cette "poudre", elles dessècheraient. Ainsi, un sable 0/15 convient très bien, les gros grains faisant 15 mm. NB : Pour ces raisons, les sables lavés ou "propres" ne conviennent pas du tout, on les a rincés et ils ont perdu leurs poussières minérales. Et maintenant, les plantes ! Si l'on dispose de plantes indigènes adaptées en godets, provenant de nos propres semis ou de jardineries spécialisées, il suffit de griffer un peu les racines avec une fourchette (cela évite le chignonnage des racines) et de les repiquer dans le substrat de surface. En général, la terre présente autour des jeunes racines est suffisante pour une belle croissance. C'est le plus simple, je trouve. Le semis direct est possible également. Il faudra alors s'occuper des jeunes plantules avec assiduité. Dans la nature, les graines se dispersent par millions, et seuls quelques-unes finiront par donner une plante adulte. Nous humains désirons une efficacité supérieure ! Un arrosage régulier est incontournable, surtout si le soleil est de la partie, le substrat pauvre en humus ne retient pas ou peu l'humidité en surface. Une fois les plantes bien installées, inutile d'arroser en été, elles se débrouilleront. Entretien Sur ce genre de substrat pauvre, pas de désherbage, ou si peu. L'entretien consistera à ne pas laisser l'espace s'"humuser", de couper/faucher au moins une fois par an et d'exporter la biomasse fauchée. Attention : certaines plantes sont lentes à pousser, et une fauche trop précoce dans l'année peut les faire disparaître, ils ne pourront pas se ressemer spontanément. Merci à Markus Gastl pour l'inspiration *Tous les jardins ne se prêtent pas à la réalisation d'une Zone Hotspot maigre. Cela peut être contreproductif. Toujours faire un inventaire floristique de l'existant et bien réfléchir. Les zones humides par exemple sont précieuses, il ne faut pas drainer.

  • Création d'une petite zone sèche

    Hortus Mandala est situé dans les Deux Sèvres, haut lieu de marécages. Le sol est argilo-calcaire et hydromorphe. Autant dire pas tout à fait favorable à la création d'une zone sèche. Quelques actions s'imposaient. Les publications FB, les fiches conseil et aussi de très beaux exemples de Zones sèches dans les Hortus du groupe sont déjà présents. Il a suffi de s'en inspirer et d'un peu d'huile de coude. Alors dans l'ordre, trouver une zone en hauteur sur le terrain (pas très facile dans un ancien champ à vaches). Délimiter la zone avec des pierres, enlever la croute de terre, creuser un peu le sol. Les pierres, nous les avons trouvées dans la commune voisine où le muret était détruit. Ensuite, en faisant appel à ses voisins, quand on est à la compagne, il est rare de ne pas trouver des gravas. Une tempête, des tuiles cassées et c'est parti. Les gravas sont ensuite complétés de sable de rivière sur environ 30 cm... peut être 20. Le travail est maintenant terminé. Reste à planter et/ou semer les variétés de fleurs qui apprécient cette aridité. Dans l'absolu, j'aurai dû finir la zone en octobre pour leur laisser le temps de s'implanter, mais ce sera mars. Un peu d'arrosage sera donc peut être nécessaire la première année.

  • Quelques années plus tard, des nouvelles de l'Hortus Canis Amabilis

    La zone tampon Elle est toujours large et sauvage, très largement constituée de mimosas. Chaque année Ursula imagine un changement dans l’organisation de cette haie et puis les boutons de fleurs arrivent, puis les fleurs, la prochaine année surement… On trouve aussi de nombreux cotonéasters et des petits tas de bois morts qu’affectionne la faune, notamment les oiseaux. Les pyramides s’enfoncent maintenant dans la zone tampon qui les recouvre au fur et à mesure. Parfois, elles s’écroulent dans le sandarium pour le plus grand plaisir du clan des lézards et des abeilles. La Zone Hotspot et le Potager La grande allée est devenue une réserve de rosettes en tout genre et de mousses. La diversité des plantes est en constante évolution. Le potager, après une période de stand by, sera repris en 2022, pommes de terre, poireaux et cucurbitacées devraient à nouveau s’y retrouver. L’Hortus Canis Amabilis porte toujours bien son nom, la chienne ferme noblement les yeux sur tous les visiteurs qui ne manquent pas de visiter ce petit paradis : la dizaine de poules du voisin qui viennent en excursion, le hérisson qui a maintenant clairement établi son domaine et qui ne laisse aucune chance aux escargots et enfin un petit oiseau handicapé qui vit chez Ursula depuis 2 ans et considère le lieu très à son goût. Retrouver la fiche de Hortus Canis Amabilis (Pays de la Loire) ici

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