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- Retrospective 2024
Don't look back ? - Ne te retourne pas ? Je ne serais pas comme Orphée qui va regretter amèrement d'avoir jeté un coup d'oeil en arrière avant les portes de l'enfer, perdant ainsi sa bien aimée à tout jamais. J'ai grand plaisir à me plonger dans les photos prises au fil des mois de l'année passée - et ça me permet de les ranger un peu aussi, j'avoue - et à en choisir quelques. Dans le groupe privé facebook, nous partageons actuellement ces moments de rétrospective. Janvier au Hortus Domaisèla - tiges sèches, blettes, sortie de fèves et Dendromicrohabitats. Février au Hortus Domaisèla : Crocus, ciboulette sauvage, coronille, et premieres fleurs d'amandiers Mars au Hortus Domaisèla : Euphorbes, brouillards matinaux, abeilles sauvages et floraisons abondantes Avril au Hortus Domaisèla : premières nichées, larves de sauterelles, papillons, et du vert, du vert, du vert !!! Mai au Hortus Domaisèla : Les bourdonnements montent en puissance, et de nombreuses petites bestioles sont de sortie. Merveilleux mois de mai !
- Hurrah pour les les perturbateurs écologiques !
Ah vous voilà, bande de facétieux agitateurs/terre Perturbateurs... ça ne sonne pas très positif, n'est-ce pas ? Et pourtant : La taupe, bien que ne consommant pas directement les racines (elle est carnivore) est bien obligée de les couper pour creuser ses galeries. Lors de ces grands travaux, elle modifie la composition chimique du sol, et les taupinières offrent un biotope légèrement différent de celui de l'entourage immédiat (température nettement plus haute, drainage, micro-climat, ensoleillement, ph, sol meuble, graines qui vont lever leur dormance, ou se poser, apportées par les éléments...). Une aubaine ! D'ailleurs beaucoup de papillons ne s'y trompent pas et viennent pondre à ces endroits , les chenilles y trouvant des conditions particulièrement favorables. Par exemple le Cuivré commun (dont les plantes-hôtes sont les Rumex qui traversent la taupinière comme qui rigole). Ces montagnes miniature sont aussi des endroits merveilleux pour les insectes pour faire le plein de soleil ou surveiller un territoire . D'ailleurs, ces solariums font partie intégrante du territoire de beaucoup de mâles papillons, et sont défendus avec force ! Le rôle positif des galeries de taupes a également été étudié. En moyenne, leur profondeur se situe dans les premiers 50 cm, mais peuvent aller jusqu'à 2m en cas de sécheresse ou de températures vraiment glaciales. Elles participent au drainage du terrain en cas d'inondations. Les taupes sont très actives dans l'Hortus Domaisèla en automne et je fais attention de ne pas les piétiner. J'en prélève aussi la terre pour mélanger au terreau de semis. Inka
- Calendrier du Réseau Hortus 2025
Pour commander le calendrier A3 (portrait), merci de contacter l'asso : reseauhortus@gmail.com Pendant un an, mois après mois, nous avons collecté les très belles photos des membres du réseau sur le groupe facebook , sur le thème de la faune et de la flore indigène dans un jardin aux trois zones. Il est maintenant disponible, et sa mise en page met en lumière le talent et la passion des Hortusiastes sélectionnés. Il est imprimé par Vistaprint. La page de couverture reprend le panneau officiel des jardins-hortus, avec un dessin original de l'artiste-paysagiste Jean-Alfredo Albert . Ensuite, au fil des mois, nous retrouvons les saisons et leurs lumières, les habitats, insectes, champignons oiseaux, arbres, fleurs, reptiles etc qui nous accompagnent et que nous aimons tant. Merci à tous les participants, ces moments de beauté sont merveilleux. Inka
- Biodiversité augmentée au jardin -
Profitez de la prévente d’un livre d’exception à prix réduit Découvrez le fouillis ordonné et la biodiversité augmentée au jardin. Avec cet ouvrage de 204 pages qui contient de nombreuses explications pratiques et illustré par plus de 600 photos, l’auteur démontre qu’il est possible de réaliser un jardin fascinant par la logique du « laisser-faire ». Un jardin sauvage et maîtrisé, composé d’une mosaïque de différents biotopes. Un sanctuaire tout en beauté qui saura émerveiller, un jardin refuge pour de nombreuses formes de vie. La biodiversité augmentée ? Via une apparence qui peut paraître désordonnée, la nature nous montre qu’elle incarne en réalité un vrai modèle d’organisations complexes. L’auteur propose de jardiner autrement, ainsi, le lecteur pourra se pencher sur une approche radicalement différente des conditionnements classiques. Ceci au sein d'un équilibre situé entre le laisser-faire et l’interventionnisme très modéré du jardinier. En appliquant les conseils que vous découvrirez dans cet ouvrage, vous obtiendrez à votre tour un sanctuaire pour la biodiversité. Les jardiniers sont la solution pour aider les insectes, alors, pourquoi pas vous ? Un jardin « propre » est impropre à la vie. Comment précommander via internet ? En utilisant ce lien https://labiodiversiteaugmenteeaujardin.fr/ ou via contact@hymenoptera.fr https://www.radiofrance.fr/francebleu/podcasts/pres-de-chez-vous-avec-france-bleu-elsass/jardin-ecologique-hymenoptera-a-obersteinbach-der-oekologische-garten-hymenoptera-in-obersteinbach-9046205
- La Zone Hotspot
La Zone-Hotspot maigre est située dans un endroit ensoleillé. - Elle offre une biodiversité à son maximum, plantes et animaux (insectes). - Les pollinisateurs de nos arbres fruitiers et légumes trouvent ici de quoi vivre. - Pas besoin d'humus, ou alors très peu. - Pour l'appauvrir rapidement, soit enlever la couche fertile, soit ajouter du sable et des caillasses, soit une combinaison des deux techniques. - Les plantes semées et plantées sont locales, variées et adaptées au climat et n'ont pas besoin d'arrosage. - Le produit de la fauche tardive et sélective sert d'engrais pour la Zone de Production. En savoir plus sur la Zone Hotspot
- Hortus Feram en mai 23 : Fiesta de la nature !
Pour les amoureux de la nature et des jardins de biodiversité Syan Perrin du Hortus Feram participe pour la première fois à la "Fête de la Nature" qui se déroulera du 24 au 29 mai 2023. Attention : places limitées, il faut réserver ! syan.perrin@gmail.com Pour vous donner envie de participer aux ateliers : https://www.hortus-france.org/hortus/hortus-feram A vos agendas ! Ce jardin-hortus sera exceptionnellement ouvert au public pour 4 visites / atelier les 27 et 28 mai. - Le 27 mai de 09h30 à 12h30 : une balade "découverte des oiseaux du jardin" avec Jean-Yves Renvoisé (LPO Sarthe) et pose de nichoir à chouette cheveche Le 27 mai de 14h30 à 17h30 : une visite du jardin et des aménagements pour la petite faune et la flore Le 28 mai de 09h30 à 12h30 : un atelier "Fresque de la Biodiversité" avec Benoit Planchenault Le 28 mai de 14h30 à 17h30 : une balade "A la rencontre des plantes médicinales" avec Eve Gaignard Voici le lien pour accéder au programme complet de l'Hortus Feram : https://fetedelanature.com/hortus-feram-jardin-sauvage-pour-la-biodiversite
- Hortus Pascuorum - quelques années après
Hortus Pascuorum, ou le jardin du Pâquier, est un espace d'environ 1500 m2 avant tout dédié à la biodiversité. Refuge LPO, Oasis Nature Humanité & Biodiversité et Refuge pour les chauves-souris SFEPM, ce jardin est devenu en 2019 membre du réseau Hortus. Dans ce jardin pas comme les autres, jardin vivant et jardin "en mouvement", mais aussi jardin nourricier comportant cultures potagères, verger et poulailler, le travail de Martine consiste à accompagner, cohabiter, observer, apprendre… Elle le partage volontiers avec les occupants de ses gîtes, les visiteurs occasionnels ou lors des animations de la fête de la Nature. Ce jardin est une mosaïque d'habitats : sol argilo-calcaire retenant l'eau, grands arbres entretenant la fraîcheur, mais disposition en terrasses et légère déclivité vers le sud-ouest fournissant des zones plus chaudes, avec des murets et pyramides en pierres sèches, paradis des lézards ; zones humides (mare et abreuvoir alimentés par la récupération des eaux pluviales, rigole de drainage, assainissement par bassins plantés) avec la flore et la faune (insectes et amphibiens) qui leur sont associés ; massifs de vivaces cultivées et sauvages, à dominante mellifère, très visitées par une diversité d'hyménoptères ; bois mort (sur pied, en tas, en haie de Benjes, en "caveau à insectes"), refuge et lieu de reproduction pour toute une micro-faune ; zones de fouillis végétal (composteurs, haie, roncier, lierre, chèvrefeuille…) offrant sites de nidification et dortoirs aux oiseaux… L'entretien différencié des surfaces en herbe (une fauche par an, très peu de tonte) préserve les lieux de ponte de nombreux insectes, en particulier les papillons. Les plantes des massifs ne sont pas "nettoyées" à l'automne afin de favoriser les semis spontanés, et de fournir de la nourriture hivernale aux oiseaux (baies, graines) ainsi que des lieux d'hivernage aux insectes (tiges sèches). Une colonie d'abeilles mellifères loge sous la toiture de l'une des habitations et une ruche-tronc en accueille une autre, selon les années. À l'arrière de l'habitation principale, près d'un sureau hors d'âge drapé de lierre, les combles d'une dépendance servent de nursery à une colonie de Petits Rhinolophes (refuge SFEPM) ; cette maison, volontairement non rénovée, accueille aussi les rouges-queues qui apprécient d'y nicher. Depuis son inscription dans le réseau Hortus, le jardin s’est enrichi de deux pyramides en pierres sèches supplémentaires, soit trois au total, dont l’une portant un abreuvoir très fréquenté par les oiseaux, de deux petites zones « hotspot » en gravier et sable, d’un caveau à insectes. Quatre carrés potagers au fond grillagé ont remplacé deux buttes, mettant artichauts et petits légumes-racines à l’abri des campagnols ; le large espace entre elles, propice aux semis spontanés, est devenu un réservoir de délicieuses salades sauvages. Au printemps 2022 a été montée une petite serre. Et fin 2022 a été signée une convention « Refuge Mare » avec l’Observatoire de la Faune de Bourgogne. En projet pour 2023, une pergola au-dessus du principal parterre surélevé de la zone de production.
- Engrais vert vs paille en Zone de Production
Par Jules Schnur - Conseiller formateur en permaculture Expérience réalisée sur une année complète, de fin septembre 2021 à fin septembre 2022 en Alsace. En bout de jardin, j’ai décidé de réaliser une expérience lors d’une formation afin de comparer le paillage de matière organique (paille) à une couverture végétale vivante (engrais verts). L’objectif est d’observer l’effet de ces deux techniques sur la structure du sol après 1 an. Le terrain est un ancien parc à chevaux. Un sol très riche en azote (apport de fumure importante avec le crottin de cheval depuis plusieurs années) et hydromorphe (argileux, lourd, compacté). L’expérience se fait sur deux petites parcelles l’une à côté de l’autre. Elles ont été paillées par un paillage de paille pendant 2 mois pour les désherber avant l’expérience. Parcelle 1 (à gauche) : - retrait du paillage - ajout de broyat de bois grossier + terreau sur 10 cm - aération du sol à la fourche bêche + incorporation de broyat et terreau - ajout d’un paillage de paille de 20/30 cm Parcelle 2 (à droite) : - retrait du paillage - ajout de broyat de bois grossier + terreau sur 10 cm - aération du sol à la fourche bêche + incorporation de broyat et terreau - ajout de 5 cm de terreau fin (lit de semence) - semis à la volée d’engrais verts d’hiver (seigle et vesce) Parcelles 1 (à gauche) : - ajout de 20 cm de paillage de paille par-dessus le paillage existant (pour le renforcer) Parcelles 2 (à droite) : - destruction de l’engrais vert d’hiver (coupé en petits morceaux et déposé sur la Parcelle 1) - aération du sol à la fourche bêche - ajout de 5 cm de terreau (lit de semence) - semis d’engrais verts d’été (phacélie, tournesol, moutarde) Fin septembre 2022, un an plus tard Après un printemps et été secs et chauds, les engrais verts d’été ont eu du mal à pousser (aucun arrosage). PARCELLE DE GAUCHE Parcelle 1 (à gauche) : Sol humide, riche et structuré sur les 5 premiers cm. Sol compacté, humide et non structuré en profondeur. Activité biologique importante PARCELLE DE DROITE Parcelle 2 (à droite) : Sol plutôt sec, riche, aéré et structuré sur les 10/15 premiers cm. BILAN ET CONCLUSION Après un an d’expérience, on observe une nette différence de structure de sol entre la parcelle 1 et la 2. En effet, sur la parcelle 1, le sol s’est amélioré sur les 5 premiers cm avec une activité biologique importante. Mais lorsqu’on observe plus en profondeur, le sol est resté bien compact et peu structuré (mottes d’argiles toujours présentes). A contrario, sur la parcelle 2, c’est sur une profondeur d’au moins 15 cm qu’on observe une amélioration de la structure du sol (plus aéré et légère) avec une quantité importante de racines. Cependant, on observe que le sol est bien moins humide sur la parcelle 2 que sur la parcelle 1. Cela est sûrement dû au fait que le paillage conserve bien l’humidité et empêche l’évaporation. Tandis que l’engrais verts puise de l’eau dans le sol par ces racines et l’évapotranspire par ses feuilles. (Attention aux périodes de sécheresse si on utilise un engrais vert sur les parcelles de culture (arrosage nécessaire si on souhaite conserver une activité biologique importante). On peut alors conclure que, sur un sol lourd et compacte, l’utilisation d’un simple paillage n’a pas un effet aussi rapide et efficace sur l’amélioration de la structure du sol que l’utilisation d’engrais verts. En effet, on peut supposer que, de par ses racines profondes et diffuses, l’engrais vert pénètre dans les mottes d’argiles et permet de les décompacter. L’expérience n’est pas terminée car on recommence un cycle cette année sur les même parcelles. Cela permettra d’avoir une expérience de 2 ans sur ces techniques de culture au jardin. À l’année prochaine pour les résultats ! www.pensersauvage.fr
- Créer un toit végétalisé
Cette 1ère image est la 1ère végétalisation de Sébastien. Elle a maintenant 4 ans. De quoi s’agit-il ? Un toit* végétalisé est un aménagement de plantes installées au sommet d’un bâtiment. La végétation est autonome et en capacité de se développer dans cet écosystème pauvre. Il devient alors un habitat permettant l’accueil d’une petite faune qui y trouve un abri sécure et de quoi se nourrir. Pour illustrer cette création, nous prendrons l’exemple du toit végétalisé de Sébastien Heurdier « Terra preta – L’Hortus du Grand Large ». C’est son 2ème toit, il a donc une petite expérience. On commencera par identifier le toit à végétaliser : un toit pas trop pentu pour que le substrat ne « dégouline » pas avec les pluies. 5 à 10% de pente sont parfaits. Au-delà, il faudrait prévoir des systèmes pour empêcher le substrat de descendre, de couler. Ici, Sébastien a choisi de végétaliser un abri à bois. Le toit est à la mi-ombre. Le toit est recouvert de géotextile et de bâche. Il s’agit tout d’abord de l’imperméabiliser. Tout matériau qui jouerait cette fonction pourrait être utilisé. On ajoute des pierres et des morceaux de pots cassés pour maintenir l’ensemble et créer des paliers qui empêchent les plantations et la structure de glisser sous l’effet de grosses pluies notamment. Pour créer le substrat d’accueil à la végétation, on ajoutera du BRF (broyat de bois), du compost, des petites branches de bois sec ou à moitié décomposé (pour prolonger la décomposition) ou encore de la terre légère en couche de 5 à 10 cm en fonction du toit d’accueil. On évitera le sable qui devient très lourd avec les pluies. Pour finir, on plante / sème, des végétaux résistants à la sécheresse, au froid, d’une hauteur limitée pour résister aux conditions climatiques. Sébastien a choisi d’implanter des joubarbes, des sédums, des orpins, des fougères de murailles, des centranthes, des stacchys, de l’helxine… Il sera important de vérifier que le toit a la capacité de « porter » le substrat, les plantes et autres arrangements pour éviter que l’ensemble ne s’effondre. Les toits en bois, comme ici dans les images, sont bien moins portants que ceux en tuile ou en ciment. Cette nouvelle structure à moins de 15 jours sur les photos, vous pourrez la voir évoluer dans les suivis que propose Sébastien. *NB : Dans notre exemple, ne seront pas traités les toits (de maison) végétalisés qui demandent une préparation et une étanchéité différente.
- Paillage du sol en Zone de Production / retour d’expérience
Julie Biroulès du Réseau Hortus Terre argileuse, sol hydromorphe et compacté Chez nous, dans l’Yonne, où la terre est plutôt argileuse et le sol hydromorphe et compacté, un paillage hivernal bien épais s’est avéré salutaire. Et lorsque je dis bien épais, je parle d’une couche d’environ 50 cm ou plus, qui va se tasser assez rapidement. En ce qui concerne les matériaux, j’utilise essentiellement du foin issu de la fauche automnale annuelle de la prairie, des feuilles, du broyat de bois, des restes de cuisine, parfois un peu de paille (mais jamais seule car je trouve qu’elle se décompose difficilement bien qu’elle soit bio), de l’herbe et le produit du désherbage. J’évite par ailleurs de déposer de trop grandes quantités matières azotées car le sol en est déjà bien pourvu. Paillis de foin et adventices Celles-ci sont toujours déposées au-dessus du tas et une fois sèches afin d’éviter un nouvel enracinement du liseron et de la potentille. Au printemps, la couche a bien diminué et je peux installer mes plants de légumes. Au cours de la saison, si besoin, je complète le paillis, toujours avec ce qui me tombe sous la main : adventices arrachées dans les zones où elles se font trop envahissantes, herbe fraîchement tondue, restes de foin et de feuilles… Cela n’empêchera pas le liseron de sortir car ses racines sont profondément enterrées, ni la potentille avoisinante d’étendre à nouveau ses tentacules, mais l’invasion est moins importante. Durant l’été, je les laisse se développer de façon raisonnée au pieds des plants de légumes, par-dessus le paillage. J’en arrache un peu lorsqu’ils deviennent trop envahissants. Le potager au printemps A gauche, plants de haricots et petits pois. A droite, plants de tomates. L’automne revenu, j’aère légèrement le sol à l’aide d’une grelinette et paille à nouveau. Je me suis rendu compte cette année que la terre était vraiment plus meuble et souple sur une hauteur d’environ 30 cm. La grelinette s’y enfonçait très facilement, alors qu’au moment de l’installation de ces planches de culture, la terre formait de gros blocs difficiles à briser et collait lorsqu’elle était humide, ou restait impénétrable lorsqu’elle était sèche. Terres et vers de terre A gauche, terre prélevée dans la prairie à proximité des planches potagères, à droite, terre du potager après 3 années de paillage multicouches. Les méthodes permettant d’améliorer la structure et la vie du sol sont nombreuses et variées. Je ne pense pas qu’il y ait une seule bonne technique ! Il tient à chacun d’expérimenter différentes recettes (paillage, semis d’hiver, apport de compost décomposé, fumier, BRF, grelinage ou non …) et d’en évaluer les résultats. Il est aussi possible de les mélanger: par exemple, paillage la première année et semis d’hiver la suivante. Sous le paillis, la terre est meuble et bien vivante ! Peu importe la recette utilisée, j’aurais tendance à penser qu’il est mieux de commencer un potager durant l’automne car la saison est encore assez douce pour que les insectes, champignons et bactéries puissent travailler et commencer à décomposer les matériaux qui couvrent le sol. Le coin des framboises J’ai tenté la même expérience avec des framboisiers installés au cours de l’automne dernier: paillis épais de foin, puis ajout de feuilles durant l’hiver, et ajout de broyât de bois et de tonte au printemps. Résultat : je n’ai pas eu besoin de les désherber de la saison, alors que sur une ancienne planche, je m’escrimais à arracher liseron et pissenlits plusieurs fois par an. Il y a bien eu du liseron, j’en ai ôté, un peu, mais il a été moins envahissant. En outre, les pieds ont relativement bien donné malgré le manque d’eau, le paillis épais ayant probablement évité un dessèchement trop rapide du sol. Et cela n’a pas empêché les jeunes pousses de framboisiers de sortir. A présent, tout ou presque a été digéré et le sol est quasiment à nu. C’était la première année, je vais appliquer la même recette cette année et nous verrons bien si les résultats se confirmeront en 2023. Quoi qu’il en soit, l’essentiel est pour moi de ne jamais laisser le sol dans la Zone de Production à nu et de le nourrir, ou plutôt de nourrir ses habitants qui travaillent à en améliorer la structure. Mais cela prend du temps et les résultats ne sont pas immédiatement visibles. Il faut être patient.
- Hortus Domaisèla et le Réseau-Hortus dans le magazine des 4 Saisons
Dans le Hors-Série 4 Saisons des éditions Terre Vivante N°28 dédié aux animaux de nos jardins, il y a 5 pages sur Hortus Domaisèla (Nini Maass) et le Réseau Hortus. Nous avons l'autorisation de publier cet article avec mention de la source : https://www.terrevivante.org/contenu/le-magazine-les-4-saisons/ Télécharger cet article Dans ce numéro, on retrouve également la présentation d'un autre jardin exemplaire du Réseau, celui de Sebastien Heim (Hortus Hymenoptera), ambassadeur Hortus et auteur du livre LA BIODIVERSITÉ AUGMENTÉE AU JARDIN.
- Hortus : un jardin accueillant la biodiversité... mais pas que !
Un modèle qui ne sort pas de nulle part Markus GASTL* s'est inspiré de nos anciens, des paysans à une époque où il n'y avait ni engrais de synthèse ni d'immenses machines fonctionnant au pétrole. A l'époque, on utilisait les forêts et les haies pour freiner le vent, retenir les sols, pour en extraire du bois et des brindilles, etc. Aujourd'hui, on parlerait de "services écologiques". Bien évidemment, ces espaces étaient les lieux de vie de nombreux animaux sauvages. Ensuite, il y avait des endroits aux sols plus maigres, non adaptés à la production agricole et où les paysans laissaient paître les animaux de ferme, et produisaient également le foin nécessaire à leur alimentation. Et puis les champs productifs pour les légumes et céréales, fertilisées avec les fumiers et lisiers des animaux. Aujourd'hui, peut-on transposer ce modèle ? Selon Gastl, cette agriculture traditionnelle se caractérisait par 6 critères essentiels : Diversité, Utilité, Beauté (mais oui !), Circuit fermé, Durabilité écologique, Créativité. En transposant ce modèle dans son propre jardin, il a rebaptisé ces 3 espaces classiques en : Zone Tampon, une zone protectrice composée de haies, d'arbres, d'arbustes le plus possible indigènes Zone Hotspot, une zone non fertilisée voir maigre avec une biodiversité augmentée, tant végétale qu'animale Zone de Production, production de fruits et de légumes. Le tout étant émaillé d'éléments auto-construits comme les pyramides de pierres, les tas de bois mort, des nichoirs pour abeilles, caveaux pour coléoptères, etc. Voir HABITATS. Bien évidemment, dans ce sanctuaire pour insectes et autres animaux libres, pas d'engrais de synthèse, pas de produits en -cide. Ce qui est génial dans ce concept c'est qu'un hortus en 3 zones fonctionne en circuit fermé. Inutile de chercher ou d'acheter des intrants*. Pour la Zone de Production, on utilisera la biomasse extraite de la Zone Hotspot - la fauche - qui servira de mulch, se décomposera en humus, protègera le sol du dessèchement et de l'érosion. Pour compléter cela, le fumier des animaux - au Hortus Domaisèla ce sont les poules - et le compostage des toilettes sèches. En même temps, ce type de jardin constitue l'espace vital pour un grand nombre d'insectes (je ne les classe pas en nuisibles et auxiliaires) et de plantes indigènes qui vivent essentiellement dans la Zone Tampon et la Zone Hotspot. Cet équilibre proie-prédateur qui s'installe en cycles bénéficie à la bonne santé des plantes nourricières que je cultive. Par quoi commencer ? La première chose que nous conseillons est de faire connaissance avec son propre jardin. Faire sérieusement connaissance ! Beaucoup de nouveaux "Hortusiens" commencent par dire : il n'y pousse rien. Rien, vraiment ? Donc : observer, prendre le pouls de cet espace, se pencher sur l'évident comme sur le tout petit. Alors, qu'est-ce qu'il y pousse ? Qui vit ici ? Malheureusement, beaucoup de jardins aujourd'hui sont quasiment morts. En tous les cas plus morts que vivants, c'est triste à dire. Le gazon est tondu à ras, les feuilles mortes soufflées, les plantes exotiques sont taillées, mutilées, les rosiers sont des créations horticoles fragiles, les plantes clonées, etc. Du point de vue de la biodiversité, c'est un non-sens absolu. Il y aura peut-être un oiseau qui nichera dans la haie de thuya, mais il sera obligé d'aller se nourrir ailleurs... Faire un inventaire et ... ouste du balais ! Après avoir fait l'inventaire de l'existant, vient le moment du choix et de la séparation. Cela peut être difficile... Pour beaucoup de personnes, c'est même trop demandé. Quand je me retrouve dans un jardin et que je dis aux habitants : pour plus de biodiversité, ce gazon pourra être remplacé par une zone de fleurs sauvages, par un Hotspot, cette haie de Laurier-Amande devrait laisser la place à des fruitiers locaux et à des arbustes indigènes, et cette rose horticole pourrait céder la place à un rosier à fleurs simples, en général ils s'écrient : "Mais... mes petit-enfants ont besoin du gazon pour jouer, cette haie est un brise-vue parfait et ces roses sont de vrais bijoux et puis c'est tante Agathe qui les a plantées !!! " Là, des décisions claires s'imposent. Est-ce que je veux vraiment un jardin de biodiversité, un sanctuaire pour le Vivant, un jardin accueillant pour les insectes et par là-même faire ma part pour la Nature ? Oui ? Alors, ce genre d'éléments doit disparaître et être remplacé. Aujourd'hui ou demain, selon les possibilités de chacun. C'est pour le mieux ! *Markus Gastl, voir sa présentation : https://www.hortus-france.org/markus-gastl * intrants : ressources extérieures, comme par exemple acheter de la paille ou des copeaux de bois pour mulcher, ou des engrais etc